Choix du secteur d’activité
Pour démarrer une activité professionnelle, il faut choisir un ou plusieurs secteurs d'activité: par exemple, la construction, l'électricité, la plomberie, l'alimentation, le travail de bureau, l'aide aux personnes, le secteur médical et paramédical etc…
Ce choix dépend de plusieurs facteurs dont:
- les compétences personnelles (voir fiche "Le bilan des compétences");
- l’intérêt pour un secteur d’activité
- l’état du marché de l’emploi et en particulier, l’état du marché de l’emploi par rapport à l’activité envisagée (voir fiche "Le marché de l’emploi").
Choix entre travail salarié et travail indépendant
Comme abordé dans la fiche "La sécurité sociale" , le travail salarié est accompli dans le cadre d'une relation d'autorité entre un employeur et un travailleur alors que le travailr indépendant est accompli par une personne qui est "son propre maître" et qui s'engage dans une entreprise et une prise de risque .
La caractéristique la plus importante du travail salarié réside dans le lien de subordination qui existe entre le travailleur et l’employeur: le travailleur réalise le travail demandé par l’employeur suivant les consignes et dans le délai exigé. Il ne négocie pas ses horaires ni le contenu de son travail alors que le travailleur indépendant négocie chaque tâche demandée avec son client. Il peut s’assurer d’une certaine stabilité de revenu et d’une augmentation selon l’ancienneté (du moins quand il n’y a pas de saut d’index).
Une autre différence importante entre le travail salarié et le travail indépendant réside dans l’organisation de la situation sociale et fiscale du travailleur.
Le financement de la sécurité sociale (voir cahier "La protection sociale") est assuré en grande partie par les travailleurs.
Le financement des divers services rendus à la population vivant en Belgique (fonctionnement des administrations, services sociaux, bureaux d’ACTIRIS, du FOREM, du VDAB, primes diverses …) est assuré par l’impôt (voir cahier "Les impôts"). L’impôt est prélevé sur tous les revenus des personnes résidant en Belgique, et notamment sur les revenus du travail.
Or la contribution des travailleurs au financement de la sécurité sociale et la perception des impôts sur les revenus du travail sont organisés différemment pour le travailleur salarié et pour le travailleur indépendant.
La caractéristique la plus importante du travail salarié réside dans le lien de subordination qui existe entre le travailleur et lemployeur: le travailleur réalise le travail demandé par lemployeur suivant les consignes et dans le délai exigé. Il ne négocie pas ses horaires ni le contenu de son travail alors que le travailleur indépendant négocie chaque tâche demandée avec son client. Il peut sassurer dune certaine stabilité de revenu et dune augmentation selon lancienneté (du moins quand il ny a pas de saut dindex).
Une autre différence importante entre le travail salarié et le travail indépendant réside dans lorganisation de la situation sociale et fiscale du travailleur.
Le financement de la sécurité sociale (voir fiche "La sécurité sociale") est assuré en grande partie par les travailleurs ainsi que par les cotisations patronales
Le financement des divers services rendus à la population vivant en Belgique (fonctionnement des administrations, services sociaux, bureaux dACTIRIS, du FOREM, du VDAB, primes diverses …) est assuré par limpôt (voir cahier "Les impôts"). Limpôt est prélevé sur tous les revenus des personnes résidant en Belgique, population active et inactive, et notamment sur les revenus du travail.
Or la contribution des travailleurs au financement de la sécurité sociale et la perception des impôts sur les revenus du travail sont organisés différemment pour le travailleur salarié et pour le travailleur indépendant.
Le travailleur salarié est engagé par un employeur. Ils signent tous les deux un contrat de travail qui fixe leurs droits et devoirs respectifs et qui précise, entre autres, le montant de la rémunération qui est définie en montant brut dans le contrat de travail.
Lorsque le travailleur reçoit sa rémunération, il s’agit d’un montant net.
En effet, l’employeur a déjà effectué 2 retenues sur la rémunération brute qu’il doit au travailleur:
- une retenue destinée à financer la sécurité sociale: ce sont les cotisations sociales du travailleur que l’employeur verse directement à l’Office national de la sécurité sociale (ONSS);
- une retenue destinée aux impôts: c’est le précompte professionnel que l’employeur verse directement à l’administration fiscale (voir fiche "La fiche de paie").
Les obligations du travailleur concernant sa situation fiscale et sa sécurité sociale sont donc réglées automatiquement par ces prélèvements obligatoires que l’employeur effectue sur sa rémunération.
Le travailleur n’aura plus d’autres versements à réaliser en matière de sécurité sociale.
En ce qui concerne l’impôt sur les revenus, tout dépendra des autres revenus que le travailleur aura perçus au cours de l’année. Le précompte professionnel est une avance sur l’impôt et pour de nombreux travailleurs bénéficiant de revenus peu élevés - mais pas nécessairement pour tous - il suffira (voir cahier "Les impôts"). En ce qui concerne les travail en intérim, les agences d’intérim ne prélèvent pas le précompte professionnel, le travailleur perçoit donc un net plus élevé mais il a tout intérêt à économiser car lorsqu’il recevra son avertissement extrait de rôle, il aura davantage d’impôts à payer.
Le travailleur indépendant fournit un travail à un client qui le lui paie. Le travailleur indépendant doit lui-même remplir ses obligations au niveau de l’impôt et de la sécurité sociale (voir fiche "Le travailleur indépendant").
L’indépendant doit payer tous les trimestres des cotisations sociales, dont le montant est établi en fonction des revenus qu’il a obtenus par son travail au cours de l’année de référence.
Pendant les trois premières années d’activité, ces cotisations constituent des avances; l’indépendant pourra être tenu de payer ultérieurement des compléments de cotisations sociales. En effet, une régularisation pourra intervenir dès que la caisse d’assurances sociales connaîtra le revenu net réel de l’indépendant pour l’année concernée (voir fiche "Le travailleur indépendant").
En ce qui concerne les impôts, le travailleur indépendant n’est pas tenu de faire des versements à l’administration fiscale au moment où il perçoit les revenus de son travail. Il est toutefois vivement conseillé de réaliser des versements anticipés. Ceci évitera à l’indépendant de devoir décaisser en une fois des sommes importantes ultérieurement lorsque l’administration fiscale aura pu établir le montant définitif de l’impôt dû, en fonction de l’ensemble des revenus perçus au cours de l’année. De plus, le fait de pratiquer des versements anticipés permettra à l’indépendant de bénéficier d’un "bonus" à l’impôt. (Voir cahier "Les Impôts").
La situation financière du travailleur indépendant est donc plus complexe que celle du travailleur salarié: il ne connaît pas à l’avance le montant de ses rentrées ni dès lors le montant exact des versements dus à la sécurité sociale et aux impôts. En outre, ses rentrées financières ne sont pas les mêmes d’un mois à l’autre. Il doit à la fois accepter une part de risque et à la fois être très rigoureux dans sa gestion financière en veillant à mettre de l’argent de côté pour payer les compléments d’impôts et de cotisations sociales.
Inscription à une formation professionnelle
Une fois réalisé le choix de l’activité professionnelle et la manière de l’exercer, il faudra peut-être compléter sa formation de base par une formation professionnelle complémentaire.
Ici aussi, on fait une distinction entre travailleur salarié et travailleur indépendant.
Celui qui veut exercer un travail salarié peut bénéficier des formations organisées gratuitement par les services régionaux de l’emploi. Il doit au préalable être inscrit comme demandeur d’emploi inoccupé (voir fiche "Le travail salarié") auprès d’un service régional de l’emploi.
Chaque Région a sa manière de procéder pour inscrire une personne comme demandeur d’emploi (voir fiche "Le travail salarié"), il est donc utile de se référer au site internet de chacun des services régionaux de l’emploi:
Il y a une grande diversité de formations accessibles aux demandeurs d’emploi inoccupés. Les services régionaux les présentent sur leur site internet aux adresses suivantes:
- En Région wallonne, le FOREM détaille les formations accessibles aux demandeurs d'emploi inoccupés. Il peut s'agir de formations via un centre du FOREM en ligne ou;
- auprès de tout opérateur de formation de la Région wallonne: leforem.be - formations au forem
Autre site intéressant à consulter: leforem.be - FORMAPass
- En Région bruxelloise, les formations sont proposées par Bruxelles Formation aux Bruxellois francophones: bruxellesformation.be - catalogue des formations
- En ce qui concerne la Communauté germanophone, le site de référence est adg.be.
- Pour la Région flamande, le site du VDAB consacre certaines pages spécifiquement à la formation: vdab.be - opleidingen
Pour obtenir une aide dans le choix d'une formation, il est possible de s'adresser
- en Région wallonne : aux Maisons de l'emploi
et aux Carrefours Emploi Formation Orientation
- en Région bruxelloise à Bruxelles Formation
Celui qui veut exercer un travail indépendant doit avoir des connaissances de gestion de base: il s‘agit essentiellement de connaissances élémentaires en droit, comptabilité, gestion commerciale et de certains aspects financiers et de fiscalité.
Le futur indépendant peut prouver ses connaissances de gestion de base soit par son diplôme (voir fiche "les équivalences de diplômes") soit par son expérience professionnelle acquise en Belgique ou à l’étranger.
Il est conseillé au futur indépendant de s’adresser à un guichet d’entreprise agréé (voir fiche "Le travailleur indépendant") pour réaliser les diverses démarches administratives obligatoires lors du démarrage de son activité indépendante. Le guichet d’entreprise peut également vérifier, dans chaque situation concrète, si un diplôme ou une expérience professionnelle peut justifier ces connaissances de gestion de base.
Si nécessaire, le guichet d’entreprise conseille la formation à suivre pour acquérir ces connaissances.
Enfin, le futur indépendant peut également présenter directement un examen devant le Jury Central. En cas de réussite, une attestation lui est délivrée.
Pour plus d’informations, voir:
- Région bruxelloise: werk-economie-emploi.irisnet.be - Examens du Jury central
- Région wallonne: economie.wallonie.be - Jury Central
- Région flamande: vlaanderenonderneemt.be - De Centrale Examencommissie
Pour les professions réglementées, il faut en outre des connaissances spécifiques, liées au type de profession, qui font chacune l’objet de dispositions légales précises.
Exemple: pour les entreprises de construction, il s’agit, entre autres, des règles relatives aux canalisations souterraines, des règles de sécurité en matière de démolition, de la connaissance de la composition des différents matériaux etc….
Les professions réglementées concernent essentiellement des activités manuelles. Elles ne doivent pas être confondues avec les professions libérales, professions indépendantes qui ont pour objet un travail intellectuel effectué dans le respect de règles déontologiques (exemple: médecin, architecte, avocat …)
Les 42 professions réglementées sont:
Construction:
- entrepreneur carreleur
- entrepreneur d’étanchéité de constructions
- entrepreneur de couvertures non métalliques
- entrepreneur de maçonnerie et de bétonnage
- entrepreneur de peinture
- entrepreneur de travaux de démolition de constructions
- entrepreneur de vitrerie
- entrepreneur de zinguerie et de couvertures métalliques
- entrepreneur de menuiserie-charpentier
- entrepreneur plafonneur-cimentier
- entrepreneur tailleur de pierres-marbrier
- installateur de chauffage au gaz par appareils individuels
- installateur de chauffage central
- installateur sanitaire et de la plomberie
- installateur électricien
- tapissier-poseur de revêtements muraux et de sol
Mécanique:
- carrossier-réparateur
- fabricant-installateur d’enseignes lumineuses
- garagiste-réparateur
- horloger-réparateur
- installateur-frigoriste
- mécanicien de cycles
- mécanicien de cyclomoteurs
- mécanicien de motocyclette
Commerces et services:
- coiffeur(se)
- entrepreneur de pompes funèbres
- esthéticien(ne)
- grossiste en viandes-chevillards
- meunier
- négociant en fourrage et paille
- négociant en grains indigènes
- négociant en véhicules d’occasion
- négociant - détaillant en combustibles liquides
- négociant-détaillant en combustibles solides
- opticien-lunetier
- photographe
- technicien en prothèse dentaire
Alimentation:
- boulanger-pâtissier
- restaurateur ou traiteur-entrepreneur de banquets
- entretien du textile
- blanchisseur
- dégraisseur-teinturier
Attention; certaines professions, dans le secteur non-marchand notamment, sont dites ‘protégées’. C’est par exemple le cas des professions d’éducateur spécialisé ou d’assistant social, qui dans le cadre de programmes d'aide à l'emploi et pour que d'autres diplômés n’occupent pas ces fonctions, nécessitent un diplôme spécifique. Intéressant à savoir par rapport au choix d’une formation…
Pour plus d’informations, voir: business.belgium.be - Guide des procédures