01/ Géographie de la Belgique

La Belgique en bref

  • Le nombre d’habitants: 11.697.557 habitants (au 1er janvier 2023) {10.951.266 au 1er janvier 2011}. La Belgique est le 9e pays le plus peuplé de l’Union européenne (UE).
  • La capitale: Bruxelles
  • Le type de régime politique: monarchie constitutionnelle. Cela signifie que le chef de l’État est un monarque (roi ou reine) et que ses pouvoirs sont définis par la Constitution.
  • Le type de système politique: le fédéralisme. Cela signifie un partage des pouvoirs entre le “pouvoir fédéral” (l’autorité centrale) et les “entités fédérées” qui sont constituées de 3 Régions (Région Flamande, Région wallonne, Région de Bruxelles-Capitale) et de 3 Communautés (Communauté flamande, Fédération Wallonie-Bruxelles {ex: Communauté française de Belgique}  et Communauté germanophone).

en bref carte federalisme

  • Le Chef de l’État: le Roi Philippe
  • Les langues nationales: le néerlandais, le français et l’allemand {L’allemand est parlé dans la partie est du pays (Eupen, St-Vith, et est du canton de Malmédy)}
  • La monnaie: l’euro (EUR) {Monnaie en usage depuis le 1er janvier 2002, c’est à dire la date de mise en circulation de l’euro, sous la forme de billets et de pièces, dans un certain nombre de pays de l’Union européenne (les pays formant la zone euro)}
  • La Fête nationale: le 21 juillet {Cette date commémore la prestation de serment du 1er roi des Belges, Léopold Ier, le 21 juillet 1831}
  • 3.B-en-bref-drapeau Le drapeau belge: trois bandes verticales: noir, jaune et rouge {Au moment de l’indépendance, la majorité des provinces belges arboraient un lion dans leur blason ce qui explique le choix de cet animal comme emblème du nouveau pays}.
  • embleme Son emblème: un lion jaune aux griffes et à la langue rouges, sur fond noir {Au moment de l’indépendance, la majorité des provinces belges arboraient un lion dans leur blason ce qui explique le choix de cet animal comme emblème du nouveau pays}
  • Sa devise: L’union fait la force {Elle symbolise l’unité de la population face aux troupes hollandaises au moment de la révolution belge (1830)}
  • Son hymne national: la Brabançonne
  • Organisations internationales présentes en Belgique: Bruxelles est le siège de nombreuses institutions européennes et internationales dont les plus connues sont l’OTAN et les institutions de l’Union Européenne (la Commission européenne, le Conseil de l’UE et le Parlement européen) Pour plus d’informations, voir la fiche “règne de Baudouin (1951 – 1993)”  et fiche “Belgique et la construction européenne”.

commission europenne otan

La population

  • La répartition de la population sur le territoire: Région de Bruxelles-Capitale (10,5%), Région flamande (57,5%) et Région wallonne (32%)

Par ailleurs, 97% de la population vit en zone urbaine

  • La répartition de la population par sexe: 51% de femmes et 49% d’hommes.
  • La répartition de la population par âge: 20,3% (moins de 18 ans), 61,5% (18-64 ans), 18,1% (65 ans et plus)
  • L’espérance de vie moyenne: 77 ans pour les hommes et 82 ans pour les femmes.

Plus d’informations au niveau de la population sur le territoire belge

La superficie

La Belgique est un petit pays puisqu’elle a seulement une superficie terrestre de 30.528 km2 {En termes de taille, elle est à la 140e place (sur 237 pays). Elle est un tout petit peu plus grande que le Lesotho (pays enclavé au sein de l’Afrique du Sud) ou l’Arménie}. A cela s’ajoutent également 3.462 km2 de surface maritime en Mer du Nord.

Elle peut être inscrite dans un rectangle dont la largeur est de 220 km (du nord au sud) et la longueur de 280 km (d’ouest en est).

La Wallonie couvre 55,2% de la superficie globale et la Flandre 44,3%.

Les terres agricoles représentent la majeure partie de la superficie terrestre (50%) {En ce compris les prairies permanentes}. Viennent ensuite les forêts (23%) et enfin, les surfaces bâties (20%) {A ces chiffres, il faut ajouter 7% du sol qui sont utilisés à d’autres affectations}. Ces dernières croissent d’ailleurs d’année en année et ce, essentiellement au détriment des terres agricoles. Les forêts et autres zones naturelles restent quant à elles relativement stables.

La distance la plus grande entre deux points du territoire belge est de 280 km.

La densité de la population est de 365 habitants au km2 (2015). Elle est parmi les 20 pays les plus densément peuplés au monde {Voir Densité de la population} et est le 3e pays le plus densément peuplé au sein de l’Union européenne (après Malte et les Pays-Bas) {Voir Statistiques mondiales.com – union européenne}. Le nord du pays est toutefois nettement plus peuplé (462,3hab/km2) que le sud (207,7hab/km2). L’Ardenne (voir infra) est en particulier peu peuplée. Quant à la Région bruxelloise, elle compte 6.751hab/km2 (chiffres 2010).

La Belgique a des frontières, au nord, avec les Pays-Bas, à l’est avec l’Allemagne et le Grand-Duché de Luxembourg et, au sud et à l’ouest, avec la France; sans oublier la frontière maritime avec la mer du nord.

Le climat

{Ce qui suit est pour l’essentiel extrait de Merenne (E), Van Gasse (J), La Belgique dans la Communauté européenne, éd. Wesmael Charlier, coll. Roland, Namur, 1978}

Le pays jouit d’un climat tempéré océanique caractérisé par des températures modérées, des vents dominants, une forte nébulosité et des pluies fréquentes et régulièrement réparties {Avec toutefois, un maximum en novembre-décembre-janvier}.

Les étés sont relativement frais et humides et les hivers relativement doux et pluvieux. La température moyenne en janvier est de 3°C et de 17°C en juillet. Toutefois, des températures extrêmes ont pu atteindre jusqu’à environ +40°C en Campine ou descendre jusqu’à -30°C dans la vallée de la Lesse.

De façon générale, les températures sont influencées par l’altitude (plus froides en altitude) mais aussi la proximité ou non de la mer. L’écart est plus faible à la côte où le voisinage de la mer adoucit les températures hivernales et rafraîchit les étés. La Campine orientale, le Condroz et l’Ardenne ont, au contraire, des écarts plus accentués.

En hiver, ces facteurs se cumulent et ont pour conséquence une diminution de la température sur les hauteurs par rapport à la côte et au centre du pays.

En été, au contraire, les 2 facteurs se combattent et c’est le facteur altitude qui va être le plus déterminant. Ainsi, en Lorraine belge, l’éloignement de la mer va donner des températures minimales comparables à celles de la Haute Ardenne mais des maxima plus élevés du fait qu’elle a une altitude plus basse.

Le relief

{Pour l’essentiel, ce qui suit est extrait de

  • La Belgique buissonnière, éd. Reader’s Digest, 1993, pp. 14-32,
  • Guide de tourisme Michelin, Belgique Grand-Duché du Luxembourg, 1986, pp. 15-17, Merenne (E), Van Gasse (J),
  • La Belgique dans la Communauté européenne, éd. Wesmael Charlier, coll. Roland, Namur, 1978, Hauspie (G), Leroy (D),
  • Promenades dans les plus beaux sites naturels de Belgique, éd. Lanoo, Tielt, 2001 et
  • Les plus beaux villages de Belgique, éd. Du Reader’s Digest, Bruxelles, 1981}

Introduction

  • Le point culminant est le Signal de Botrange (694 mètres). Il est situé à l’est du pays (dans la Province de Liège).
  • 3 fleuves passent en Belgique: l’Escaut, la Meuse et l’Yser.
  • Le relief est constitué de plaines {Les plaines sont des étendues sans relief où les cours d’eau ne sont pas encaissés, ce qui les distingue des plateaux} au nord, de plateaux {Les plateaux sont des étendues de terrain relativement planes, pouvant être situées à des altitudes variées, mais toujours entaillées de vallées encaissées (à la différence des plaines)} au centre et au sud.
  • Trois zones géographiques peuvent être distinguées: la basse Belgique (moins de 100 m d’altitude), la moyenne Belgique (de 100 à 200 m) et la haute Belgique (de 200 à plus de 500 m).

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La basse Belgique (moins de 100 m d’altitude)

La basse Belgique correspond au bassin de l’Escaut et aux plaines de Flandre et de Campine.

Le littoral

La côte

La longueur du littoral belge est de 66 km. Il est bordé de grandes plages de sable et d’un cordon de dunes

Malheureusement, ce cordon de dunes a été fort endommagé par l’urbanisation intense qui s’est développée, tout le long de la côte belge, à partir des années 1960. Des digues de mer bordées d’immeubles à appartements, hôtels, restaurants et cafés ont progressivement remplacé les dunes du littoral. Certaines parties de la Côte ont toutefois été plus épargnées que d’autres.


Idée de visite: La station balnéaire De Haan

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Inaugurée en 1888, la station balnéaire De Haan est considérée comme l’une des plus jolies stations de la côte belge. Elle possède la plus longue plage du littoral (12 kilomètres), 3 réserves naturelles et un centre historique préservé avec des villas “Belle Époque”, de style anglo-normand, architecture typique de la première moitié du 20e siècle.


En mer, des bancs de sable forment de longues crêtes parallèles le long de la côte.

Le rivage subit les mouvements réguliers des marées {Les marées sont le seul phénomène astronomique qui ne se passe pas dans le ciel. La marée est le mouvement montant (“marée haute”) puis descendant (“marée basse”) des eaux des mers et des océans causé par l’effet conjugué des forces de gravitation de la Lune et du Soleil}. Selon le moment de la journée, la mer recule ou avance de plusieurs mètres.

Des brise-lames s’avançant dans la mer ont été construits afin d’atténuer la force des vagues.

Le vent, le sable et l’eau sont les 3 éléments à l’origine des dunes. Le courant marin amène le sable sur le littoral, le vent emporte ensuite ce sable fin vers l’intérieur des terres. Celui-ci peut être arrêté par des obstacles comme les “oyats“, plantes que l’on trouve sur les dunes.

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Il suffit d’une touffe d’oyats pour qu’une dune naisse. Le sable chassé par le vent entoure la plante qui grandit et se ramifie pour ne pas se laisser étouffer. Elle fixe ainsi une partie du sable, mais pas tout. Une partie de celui-ci va être transportée par le vent vers l’intérieur des terres et des dunes intérieures vont s’ajouter à la dune côtière. Les dunes sont des digues naturelles qui protègent les terres de l’arrière pays.

Comme déjà souligné, le cordon de dunes a beaucoup souffert au fil du temps. A l’origine, il était beaucoup plus large que ce que l’on peut voir aujourd’hui. Toutefois, aux 2 extrémités de la côte, il a été plus épargné et fait encore aujourd’hui entre 1,5km et 2 km de large.

La dune qui longe la plage descend en pente assez raide puisqu’elle est érodée par le vent. Derrière elle se forment d’autres dunes. Parmi celles-ci, entre les dunes parallèles ou à l’intérieur des dunes arquées, on voit une dépression à fond plat: une panne. On y trouve là une végétation différente (argousiers, aulnes et saules) grâce à la proximité de la nappe aquifère et à la protection contre le vent.

Le relief dunal est toujours en mouvement car le vent le remanie, y creuse des sillons ou des cratères.

Afin d’encore freiner l’extension du dépôt de sable, les dunes intérieures vont être boisées à partir de 1838. Les arbres vont fixer les dunes, empêchant le vent d’avoir encore prise sur le sable. Plus tard, la tâche des bois sera assumée par des constructions. Des digues vont être construites afin de renforcer le cordon de dunes. Seules quelques dunes boisées subsistent encore de nos jours, comme celle qui se trouve entre Bredene et Wenduine.


Idée de visite: Les réserves naturelles du Westhoek et du Zwin

23. relief-basse B-littoral-côte-zwin

Deux réserves naturelles (situées aux 2 extrémités de la côte belge) essaient de préserver ce qui reste du paysage du littoral: le Zwin {Zwin Centre nature –icon map-makerGraaf Léon Lippensdreef 8 – 8300 Knokke-Heist –icon website zwin.be} (à l’extrémité Est, à la frontière des Pays-Bas-) et le Westhoek {À De Panne} (à l’extrémité Ouest, près de la frontière française).
Le Westhoek, est le seul endroit de la côte où l’on peut observer les différentes phases de formation d’un paysage dunaire. Quant au Zwin (réputé pour les colonies d’oiseaux qui s’y arrêtent pour hiverner quand l’hiver n’est pas trop rude), il est un des seuls témoins des immenses pré-salés, marais et bras de mer qui couvraient le plat pays en arrière du cordon de dunes.


Au Moyen Âge, le paysage était fort différent du paysage actuel. La côte ne présentait pas sa configuration longitudinale actuelle.

En effet, au 5e siècle se produit ce que l’on appellerait aujourd’hui “une inondation catastrophique”. La mer va pénétrer, sur une distance de 25 kilomètres, l’intérieur des terres, en détruisant tout sur son passage {Cette inondation s’inscrit dans le contexte climatique de la seconde Transgression Dunkerquienne}. En se retirant, elle a fragmenté le littoral. La côte a laissé apparaître des chapelets d’îles, des goulets, des chenaux et un bras de mer. A l’époque, le littoral était donc parcouru par d’innombrables voies d’eau. Il avait, à quelques dunes près, la physionomie du Zwin.

Toutefois, ces innombrables voies d’eau vont connaître un ensablement progressif qui va, notamment, empêcher le port de Bruges d’être dorénavant accessible depuis la mer.

Par ailleurs, le travail de l’homme va compléter les transformations naturelles du paysage en créant, au-delà des dunes, une région de polders. Dès le 8e siècle, en effet, des familles paysannes, des abbayes… vont entreprendre la construction de digues qui vont isoler, morceau par morceau, des terres où les eaux marines ne vont plus pénétrer qu’aux très hautes marées.

Les maisons de pêcheur traditionnelles qu’on y trouve sont basses, pour ne pas offrir trop de prise au vent, et exiguës. Leur toit est couvert de tuiles rouges qui descendent presque jusqu’au sol du côté des bourrasques marines.

Les polders

Les polders (de 0 à 5 m), terres gagnées sur la mer par endiguement, s’étendent à l’arrière des dunes.

Il s’agit d’anciens marais asséchés et drainés que des écluses protègent des fortes marées. Il a suffi, en 1914, d’ouvrir les écluses à Nieuport pour que tout l’arrière-pays se trouve inondé {Inondation de la Plaine de l’Yser. Voir fiche “Le règne d’Albert Ier  (partie consacrée à la Première guerre Mondiale)}.

Ce sont les abbayes cisterciennes des Dunes à Coxyde et ter Doest à Lissewege qui vont être les premières, au Moyen-Age, à assécher des terres pour les cultiver. A partir de ce moment-là le processus ne va plus s’arrêter jusqu’au 19e siècle.

A l’origine, c’était des moulins à vent {Découverts au Proche-Orient lors des Croisades, ils vont apparaître, dans ce qui va devenir la Belgique, peu avant 1200} qui servaient à pomper l’eau. Par la suite, ils vont être remplacés par des pompes électriques.

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La terre des polders est très fertile. Le paysage est plat et souligné par quelques rangées de peupliers ou de saules. L’eau de pluie ou l’eau d’infiltration est évacuée par un réseau dense de canaux de drainage.

Les polders sont une région essentiellement agricole et où la densité de population est relativement faible (200 habitants au km2). On y trouve de grandes fermes (maisons en longueur) dispersées dans la campagne.

La plaine de Flandre

Elle a une altitude comprise entre 5 et 20 mètres et a été modelée par les cours d’eau.

Les fermes sont constituées de 3 ou 4 bâtiments de brique séparés les uns des autres (le logis, l’étable, la grange et la remise) et entourant une cour ouverte.

L’élevage est, en Flandre, la note dominante de l’économie rurale. Toutefois, on y trouve aussi des zones de culture de fleurs en serre (bégonias, azalées, orchidées autour de Gand) et de légumes (chicons, chou-fleurs, pois, asperges… dans la région de Malines).

Mais outre l’agriculture, cette région a également été marquée, dès le Moyen-Age par le développement de l’industrie textile (Gand).

La région des collines

Vallonnée par endroits, elle s’étend entre les polders de la côte, la Lys et l’Escaut.

La terre y fait l’objet d’une agriculture plus intensive que dans la Campine et la population y est beaucoup plus dense. Les champs cultivés sont bordés de rideaux de peupliers. Les fermes basses sont disséminées dans le paysage.

Les Monts (Mont Kemmel, Mont Rouge, Mont de l’Enclus) qu’on y rencontre dépassent rarement 150 mètres de haut. Ces collines correspondent à des empilements de couches géologiques de plus en plus récentes vers le sommet.

région des collines

C’est à proximité de l’Escaut et dans les régions de Courtrai et Tournai que s’est implantée l’industrie textile.

Les villes sont nombreuses dans cette région (Ypres, Courtrai, Audenaerde…). L’urbanisation remonte à la grande époque drapière, au Moyen-Age. L’industrie drapière, progressivement supplantée par le lin et, à partir du 19e siècle, par le coton a été la richesse de cette région.

Le sol ancien, facile à atteindre, permet l’exploitation de carrières.

La Campine

C’est une vaste plaine (qui se prolonge aux Pays-Bas) située entre l’Escaut, la Meuse et le Demer. C’est une terre pauvre (faite de sable et de cailloux charriés par les fleuves), parsemée d’étangs et de marécages. Sa végétation est composée essentiellement de bruyère et de pins {Plantés de plus en plus à partir de la fin du 17e siècle. En 1850, la lande couvrait encore le 1/3 du territoire. Aujourd’hui, elle n’en occupe plus qu’1/7. Par ailleurs, des milliers d’hectares furent transformés en cultures et prairies} sylvestres. On y trouve des tourbières {Milieu humide où se forme la tourbe. Une tourbière comporte entre 40 centimètres et 10 mètres de tourbe formée par l’accumulation de débris végétaux. La tourbe est une matière combustible noirâtre de qualité médiocre issue de la décomposition des végétaux}. La tourbe (considérée comme le “charbon du pauvre“) y sera exploitée comme combustible jusque dans les années 1950.

Idée de visite: Le Parc national de Haute Campine

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Le Parc national de Haute Campine {icon map-maker Parc National Hoge Kempen – icon phone +32 (0)89 65 56 65 – icon website rlkm.be – hoge-kempen} (situé entre Genk et Maasmechelen), permet de découvrir ce paysage si particulier. Des forêts de pins étendues alternent avec des bruyères violettes, de grands étangs et des sommets de collines offrant de beaux panoramas. Avec le parc national, les forêts et les réserves naturelles flamandes (telles que la “Mechelse Heide” et la “Ziepbeekvallei”) se fondent les unes dans les autres pour former un grand ensemble.

Sa seule richesse naturelle a été la houille (charbon) dont les gisements n’ont été découverts qu’au début du 20e siècle {La disposition géologique est en effet différente de celle de la Wallonie. En Campine, le gisement houiller était couvert d’une épaisseur de 600m de terrains secondaires et tertiaires. Au contraire, dans le sillon Sambre-Meuse, le soulèvement tertiaire avait dégagé les terrains, expliquant ainsi l’exploitation ancienne du charbon}, près de Genk. Ils ont, toutefois, été progressivement abandonnés, ne satisfaisant plus aux exigences de rentabilité actuelle.

On trouve, en Campine, des fermes à bâtiment unique qui appartiennent au type “maison en longueur” : sous un même toit de tuiles se succèdent la grange, l’étable et le logis.

Traditionnellement, on y trouvait aussi des chaumières aux murs de torchis (argile mêlée à de la paille hachée) soutenus par une charpente de bois ou colombages. Mais ces constructions ont pratiquement disparu du paysage.


Idée de visite: Le Musée en plein air de Bokrijk {icon map-maker Bokrijklaan 1 – 3600 Genk –icon phone +32 (0)11/26 53 00icon website bokrijk.be} présente 100 bâtiments authentiques (provenant de toute la Flandre) qui témoignent de cinq siècles d’histoire de l’habitat rural en Flandre.

14.relief-basse B-Campine2


La moyenne Belgique (de 100 à 200 m)

Au cœur du pays, autour de la vallée de la Sambre et de la Meuse, s’étendent différents plateaux (Plateau de Brabant, Plateau de Hainaut, Plateau de Hesbaye), dont l’altitude, modérée s’élève graduellement vers le sud en direction du haut massif ardennais, jusqu’à près de 200 mètres d’altitude.

Le paysage en moyenne Belgique est varié: fonds de vallées tout en prairies et coupés de lignes d’arbres; versants souvent boisés; éléments de plateaux tantôt cultivés ou herbagés, tantôt aussi couverts de bois…

45.relief-moyenne-B-paysage-Brabant-wallon 46.relief-moyenneB-paysage-Hesbaye

Son sol relativement fertile, composé d’argile {Terre molle, compacte et grasse} et de limon {Mélange de 3/4 sable et 1/4 d’argile} dans la plaine, permet à la fois la culture (blé, betteraves sucrières, orge) et l’élevage (le pâturage demande beaucoup d’humidité).

Le limon donne une terre riche et permet, par ailleurs, de faire des briques et des tuiles en abondance.

L’ancienne forêt charbonnière (on y fabriquait du charbon de bois) qui couvrait une partie du pays du temps des Romains a disparu. Il n’en reste que la forêt de Soignes (à la périphérie de Bruxelles), vaste hêtraie protégée {80% de la forêt sont peuplés de hêtres. C’est au cours du 18e siècle qu’ils vont y être introduits} (4.380ha). C’est à partir du 11e siècle que cette immense forêt (20.000 ha) va être éliminée sur une grande échelle, l’accroissement de la population exigeant de plus en plus de terres agricoles. Le défrichement va se faire sous l’impulsion des abbayes et des seigneurs locaux. En moins de 2 siècles, la forêt va être en lambeaux.

Dans cette région, les fermes sont grandes et isolées. Les bâtiments, en calcaire, grès ou brique (celle-ci souvent blanchie à la chaux) se répartissent autour d’une vaste cour centrale qui s’ouvre par un unique porche, parfois monumental. On parle de “maisons-cours en ordre serré”.

44.relief-moyenneB-FermeHesbaye

Les fermes fortifiées de Hesbaye attirent le regard. Selon les dernières hypothèses, c’est vers la fin du Moyen-Age que les Seigneurs {Au Moyen-Âge, homme qui possédait une terre. Noble.} (de petite et moyenne importance) vont prendre l’habitude de faire construire, à proximité des bâtiments agricoles (construits en matériaux relativement périssables), un puissant donjon-porche en pierres, muni d’un pont-levis. Ce donjon servait, alors, à la fois de lieu de résidence et de lieu de refuge à la ferme seigneuriale (qui était entourée d’un fossé et de palissades). Aux 16e-17e siècles, ce donjon aurait abandonné sa fonction d’habitat (qui se serait déplacée vers le corps de logis, le “manoir”, situé sur son flanc). C’est ainsi que le donjon-tour se serait transformé en “tour-porche” {Collectif, Les plus beaux villages de Belgique, éd. Reader’s Digest, 1981, p. 63.}.

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Au sud de la Moyenne Belgique, dans un long fossé que traversent la Sambre et la Meuse de Charleroi à Liège et que prolonge le Borinage (Mons), la cassure a laissé apparaître les couches carbonifères (charbon), constituant le bassin houiller. C’est sur ce sillon Sambre et Meuse (région liégeoise, Charleroi, La Louvière) que se situent les plus fortes concentrations d’industries métallurgiques. Le paysage est marqué par la présence de terrils {Entassement des déblais issus de l’extraction d’une mine.} de charbonnage et d’agglomérations ouvrières.


Idée de visite: l’Écomusée du Bois-du-LucEcomusée du Bois-du-Luc {icon map-maker Rue Saint-Patrice, 2b – 7110 La Louvière (Houdeng-Aimeries) –icon phone+32 (0)64/28 20 00icon website grottesdehotton.be}

 

 

42.relief-moyenne-B-ecomuse-bois-luc

Bois-du-Luc est l’un des plus anciens charbonnages de Belgique et se situe dans l’actuelle commune de La Louvière. Son activité a cessé en 1973. Le site a fait l’objet d’une réhabilitation et d’une mise en valeur culturelle. Il est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.
La visite du site permet notamment de découvrir la cité ouvrière, construite entre 1838 et 1853.


Notons qu’il s’agit aussi d’une région de carrières de pierre calcaire (pierre de taille) utilisée, notamment, pour faire les pavés.

La haute Belgique (de 200 à plus de 500 m)

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Les portes de l’Ardenne (200-500m)

Cette région est formée d’un ensemble de plateaux (Plateau du Condroz et Plateau de Herve) situés au sud de la Meuse.

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Elle est formée du Condroz, de l’Entre Sambre et Meuse {Régions où on peut noter la présence de carrières de grès, de petit granit et de marbre.} (au sud de Charleroi) et des dépressions de la Fagne et de la Famenne (caractérisées par un sol humide couvert de prairies et de bois). Entre ces plateaux s’inscrivent des vallées très encaissées (Lesse, Ourthe, Meuse) sur le parcours desquelles s’ouvrent des grottes.


Idée de visite: les grottes de Han, de Remouchamps et de Hotton

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Les plus fameuses grottes, en Belgique, sont les grottes de Han {icon map-maker Rue J. Lamotte, 2 – 5580 Han-Sur-Lesse – icon website grotte-de-han.be}. Mais d’autres grottes sont également accessibles au public, comme les grottes de Remouchamps {icon map-maker Rue J. Lamotte, 2 – 5580 Han-Sur-Lesse- icon website grotte-de-han.be}, considérées comme la plus longue navigation souterraine du monde, ou encore les grottes de Hotton {Voir grottesdehotton.be}.


Le Condroz a toujours été un pays de carrières (grès et calcaire) et l’Entre-Sambre et Meuse était renommé pour ses marbres.

“Le pays de Herve” est, quant à lui, une région humide vouée à l’élevage (80% des terres agricoles sont occupées par des prairies). C’est aussi la région des siroperies (fabrication de sirop {Pâte épaisse obtenue par cuisson du jus de pomme et de poire})et des cidreries (fabrication du cidre {Boisson obtenue par la fermentation de jus de pommes}). Les arbres fruitiers (pommiers et poiriers) y sont nombreux. Le paysage est bocagé. Ce type de paysage se compose de parcelles de terrain de forme irrégulière limitées par des haies et des buissons. Ces haies permettent la création d’un micro-climat : le vent froid du nord est arrêté et la chaleur subsiste plus longtemps. En outre, leurs racines profondes empêchent l’érosion. Enfin, elles permettent aux animaux d’y trouver un abri, d’y bâtir leur nid.

 

L’Ardenne (plus de 500m)

23% de la superficie de la Belgique sont couverts de forêts (2/3 de feuillus et 1/3 de résineux {Conifères}). Ce sont des forêts plantées ou entretenues en vue de la régénération. On rencontre ces forêts sur les terres les moins aptes pour les cultures et les prairies. L’altitude et la qualité du sol jouent donc un rôle dans leur localisation.

Les surfaces boisées s’étendent principalement en Ardenne qui, au fil des ans s’est couverte de plus en plus d’épicéas (résineux). Près de la moitié de la superficie est occupée par la forêt.

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Le massif ardennais est un vestige d’un massif montagneux primaire, usé, prolongeant l’Eifel allemand.

Les crêtes les plus dures forment la zone inhospitalière des Hautes Fagnes où se trouve le point culminant de Belgique (le Signal de Botrange : 694m). Sur son sol imperméable, très humide et couvert de mousses (sphaignes) se sont développées des tourbières. C’est un milieu particulièrement frais et acide. On y trouve notamment de la bruyère. Cette région est tout à fait unique en Belgique. Le climat y est très rigoureux en hiver. Notons que l’étendue formée par “la fagne” (lande où se trouvent des marais tourbeux) a eu tendance à diminuer à partir de la seconde moitié du 19e siècle, face aux plantations d’épicéas. En effet, la demande de bois de mine (pour étançonner les galeries) et de pâte à papier ne cessait de croître et la sylviculture était une source de revenu intéressante dans une région aussi pauvre.


Idée de visite: La réserve naturelle des Hautes Fagnes

La réserve naturelle domaniale des Hautes Fagnes est une étendue de landes et de tourbières de plus de 4500 hectares située entre 450 et 690 mètres d’altitude. Elle est bordée par des bois et des forêts et se situe dans le parc naturel des Hautes-Fagnes {Voir botrange.be} qui couvre une étendue de 678 km².


L’Ardenne est un “Haut-plateau” qui présente un relief varié grâce aux nombreuses rivières qui la parcourent. Les hautes surfaces (constituées de différents plateaux: Plateau de St-Hubert (589m), Plateau de la Baraque de Fraiture (652m), Plateau des Hautes-Fagnes avec le Signal de Botrange (694 m) et la Baraque Michel (675m)…) sont isolées l’une de l’autre par des vallées profondes.

La forêt ardennaise, telle qu’on la voit aujourd’hui, n’a pas toujours été comme cela. En effet, si au temps des Romains les étendues forestières étaient très vastes, leur superficie va avoir tendance à diminuer au fil du temps du fait de l’utilisation importante du bois (pour les fourneaux et les forges mais aussi pour le chauffage et la construction) et de l’extension des cultures.


Idée de visite: Le Musée du Fer et de la Métallurgie ancienne (Fourneau St-Michel)

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Le travail du fer (la sidérurgie) en Wallonie date d’avant l’époque romaine. Il était, au départ, réalisé par de petits groupes d’hommes qui voyageaient d’une région à l’autre. Toutefois, au fur et à mesure du développement de la technique et du matériel (usage de lourds marteaux de forge), ces ouvriers vont se fixer, au 14e siècle, près des cours d’eau qui procurent l’énergie indispensable au maniement de ces outils de poids. La technique ira en s’améliorant au fil des siècles.

Ces centres sidérurgiques étaient installés principalement dans les vallées de l’Ourthe, de l’Amblève, de la Vesdre (aux portes de l’Ardenne) {Collectif, Les plus beaux villages de Belgique, éd. Reader’s Digest, 1981, p. 121}.

Le Musée du Fer et de la Métallurgie ancienne {Fourneau Saint Michel – icon map-maker 6870 Saint Hubert – icon phone32 (0)84/21 06 13 – icon fax32 (0)84/22 19 36 – icon websitefourneausaintmichel.be} est situé à proximité de St-Hubert. Le complexe métallurgique se compose du bâtiment du facteur des forges, de la halle à charbon de bois, d’une grange, du haut fourneau et de ses annexes.


La production de charbon de bois (qui servait à la fusion du minerai) va, pendant des siècles, entraîner des coupes sombres dans la forêt et entraîner une diminution de 3/4 de la surface boisée. De nombreux villages de l’Ardenne sont d’ailleurs nés de petites colonies de charbonniers.

Cette dynamique va être inversée du fait des besoins en bois de mine nés de la Révolution industrielle. On va donc assister à un processus de reboisement à partir de 1850. Mais, ce sont avant tout des résineux (en particulier des épicéas) qui vont être plantés. Ce choix va être conditionné par des raisons économiques: d’une part, c’est un arbre qui pousse vite et donc que l’on peut exploiter rapidement et d’autre part, une même superficie peut accueillir beaucoup plus de résineux que de feuillus. Ainsi, aujourd’hui, 4/5 des forêts ardennaises sont peuplées de résineux. L’exploitation forestière a un rôle économique tout à fait important dans cette région du pays.

Mais cette implantation massive d’épicéas va avoir pour conséquence l’absence de sous-bois, là où ils ont été plantés, du fait de l’obscurité générée au sol par ces conifères et du fait de l’acidité accrue du sol qu’ils ont provoquée. Heureusement, il existe cependant encore des étendues dominées par le chêne et le hêtre, feuillus qui permettent le développement d’un riche sous-bois dont la flore attire une série d’animaux (cerfs, chevreuils, sangliers, blaireaux, renards…). Par contre, on n’y rencontre plus de loup depuis le milieu du 19e siècle. Le dernier d’entre eux aurait été abattu par le roi Léopold Ier.


Idée de visite: la Forêt d’Anlier et ses environs (au sud-est de la Province du Luxembourg)

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La Forêt d’Anlier {Pour plus d’informations: voir foret-anlier-tourisme.be} est la plus grande forêt belge (8900 ha). Anlier est un village ardennais on ne peut plus typique. Situé à la lisière de la forêt qui lui a donné son nom, il a su conserver son caractère rural traditionnel. Ses habitations disséminées en font un bon exemple du style ardennais. Elles sont construites en schiste issu des carrières locales et recouvertes de crépis pour les protéger des infiltrations.


Étant donné son relief, l’Ardenne est peu propice aux grandes cultures. On y trouve plutôt des petites exploitations agricoles principalement tournées vers l’élevage. Bords de rivières, pentes douces… se couvrent de pâtures encloses au centre desquelles se dressent souvent de petits abris pour le bétail.

Les rivières des Hauts plateaux possèdent un débit plus important que les cours d’eau de plaine, la pluviosité plus forte exerçant ici son influence. Leur régime est par ailleurs irrégulier et excessif (la pente souvent considérable et le ruissellement qui les alimente étant responsables de leurs crues inattendues et rapides).


Idée de visite: le point de vue du “Tombeau du Géant” à Botassart et la Vallée de la Semois

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“Le Tombeau du Géant” {Villa Saint-Servais Botassart} est classé “patrimoine exceptionnel de Wallonie“. Il s’agit d’un important promontoire rocheux, situé sur une presqu’île entourée par la Semois et un paysage entièrement forestier.
La Vallée de la Semois est une des plus attrayantes de l’Ardenne. Profondément encaissée, elle se déploie en d’innombrables méandres.


Dans certains villages de la Vallée de la Semois, on trouve encore quelques séchoirs à tabac qui témoignent d’une activité qui a pratiquement disparu aujourd’hui: la culture du tabac. Vresse sur Semois possède un musée consacré à cette culture.

La ferme ardennaise, dans la région des Hautes Fagnes, est une grande bâtisse austère, sorte de cube aux murs couverts d’un crépi fruste. Elle réunit les pièces d’habitation, l’étable et la grange sous un même toit à 2 pentes. L’un de ses côtés est parfois construit en colombage.

On voit également, en Ardenne, des maisons traditionnelles construites en pierre dure de la région (grès ou qwartzite et quartzophyllade) sous un toit d’ardoises (feuilles de schiste). C’est une construction unique. Les murs ont entre 50 et 60cm d’épaisseur. Les fenêtres sont petites.

Au cours de la 2e moitié du 19e siècle et au début du 20e siècle, l’extraction du schiste va connaître un grand essor dans la région, grâce au chemin de fer qui va permettre l’exportation du produit. L’exploitation se faisait par des galeries souterraines, creusées à la dynamite dans la colline. Les ouvriers travaillaient chaudement vêtus. Ils devaient affronter le froid, l’humidité mais surtout le brouillard toxique de fines poussières d’ardoise qui provoquait une infection des poumons {Collectif, Les plus beaux villages de Belgique, éd. Reader’s Digest, 1981, p. 201}. Il s’agissait d’un travail harassant. Les ardoisiers devaient transporter sur leur dos des blocs de schiste pesant plus de 100kg.


Idée de visite: L’ardoisière “La Morépire” à Bertrix {Domaine de la morepire – icon map-makerRue du Babinay, 1 – 6880 Bertrix –icon phone32 (0)61/41 45 21 – icon fax32 (0)61/41 45 54}

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La dernière ardoisière, La Morépire à Bertrix, a fermé ses portes en 1977. Vingt ans plus tard, elle  a été rendue accessible au public. Cette visite permet de découvrir, à 25 mètres sous terre, le  patrimoine laissé par les “scailtons”, les mineurs d’ardoises, au cours d’un siècle de rude travail:  d’impressionnantes salles de 8000 m³ ouvertes à l’explosif, des galeries, raillages, wagonnets,  vestiges d’un passé industriel aujourd’hui souvent oublié.


Idée de visite: Le Musée de plein air du Fourneau St-Michel

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Pour avoir une idée de l’habitat traditionnel, on peut se rendre au Musée de plein air du Fourneau St-Michel {Musées du Fourneau Saint-Michel –icon map-maker6870 Saint-Hubert –icon phone32 (0)84/21.08.90 – icon fax32 (0)84/22.19.36 – icon website fourneausaintmichel.be} qui recrée le milieu rural wallon du 19e siècle, en reconstituant un ensemble de hameaux wallons typiques. A l’intérieur des habitations d’antan sont reconstitués des ateliers d’artisans, des cuisines au feu de bois, des chambres munies de leurs meubles, ainsi que des outils authentiques.


La Lorraine belge (200-400m)

Le Plateau Lorrain est composé du Pays d’Arlon et de la Gaume (Virton).

La Lorraine belge est une région à l’extrême sud de la Belgique. Située au sud des plateaux du massif ardennais, son relief est constitué de roches variées formant une succession de trois crêtes séparées par des dépressions.

Son relief est caractérisé par 3 “cuestas“, mot espagnol désignant des collines aux flancs asymétriques: un flanc en pente douce et un flanc abrupt, donc plus court. Ce phénomène s’explique par la résistance des différentes roches à l’érosion du sol.

Pour chaque côte, la pente abrupte est orientée vers le nord et laissée à la forêt et la pente douce, exposée au sud, est propice à l’élevage et à la culture {Cartes du climat de la Belgique : compléments d’informations}.

Le village lorrain présente des alignements de fermes serrées de part et d’autre de rues très larges. Ce sont des “villages-rues” avec des maisons accolées les unes aux autres. Ces fermes jointives sont séparées de la rue par un espace appelé “usoir“. On y entreposait, autrefois, le fumier, le bois de réserve pour l’hiver et les outils agricoles. De nos jours, l’usoir a été transformé en pelouse.

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Les fermes lorraines appartiennent au type “maison-bloc” avec étage: le rez-de-chaussée comporte des pièces d’habitation, une étable et une grange; l’étage comporte, lui, des chambres et un grenier à foin.

En Gaume (l’endroit le plus au sud de la Lorraine belge), dans le joli village de Torgny, les maisons de pierres jaunes (extraites de la carrière de Torgny) sont couvertes de tuiles romaines {Tuiles en forme de demi-cylindre.}, fait exceptionnel en Belgique. Le climat y est plus doux et les pluies moins abondantes. On surnomme parfois cette région, la “petite Provence belge”. On y trouve des vignobles.

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Types d’habitat rural traditionnel {Merenne (E), Van Gasse (J), La Belgique dans la Communauté européenne, éd. Wesmael Charlier, coll. Roland, Namur, 1978, pp. 258-260}

Les plans des fermes

Les “maisons blocs”

Tous les éléments de l’exploitation (pièces d’habitation, l’étable et la grange) sont rassemblés sous un même toit à 2 pentes.

Les vieilles fermes flamandes et campinoises sont des “maisons blocs en longueur“. Elles ne comportent qu’un rez-de-chaussée surmonté d’un grenier (où on peut conserver le seigle, l’orge, les fruits… mais en petite quantité).

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En Ardenne, on trouve des “maisons bloc en surface ou en profondeur“.

Dans la ferme lorraine (ou maison cubique), l’étage sert de grenier et de pièce d’habitation.

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Les “maisons-cours”

A l’opposé des “maisons blocs“, il y a des “maisons-cours“, c’est à dire des maisons à bâtiments multiples. Parmi celles-ci, on trouve:

  • des “maisons cours en ordre serré”, dénommées “censes wallonnes” (Hesbaye, Brabant, Hainaut, Condroz): tous les bâtiments ouvrent sur une cour intérieure dans laquelle on pénètre par une seule ouverture, une porte cochère souvent monumentale.

    9. recapitulatif habitat rural-maisons cours en ordre serré

  • des “maisons cours en ordre lâche” (en Flandre): la grange, l’étable et le logis sont des éléments distincts dispersés dans un enclos.

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Les matériaux de construction

La maison de briques avec toit de tuiles prédomine au nord du sillon Sambre et Meuse.

Là où le milieu naturel procure des matériaux durs, la maison est construite en pierre du pays: calcaire (Condroz), grès (Ardenne). Traditionnellement, elle est couverte d’un toit d’ardoises.

Situation et développement des villes {Merenne (E), Van Gasse (J), La Belgique dans la Communauté européenne, éd. Wesmael Charlier, coll. Roland, Namur, 1978, pp. 263-271}

La situation des villes

La plupart des villes belges se situent le long des fleuves ou des rivières: les vieux centres urbains sont nés du commerce au Moyen-Age, époque où le transport par eau jouait un rôle prépondérant.

49. situation et dvp ville-le long de l'eau-dinant 4603

C’est notamment le cas pour les villes se trouvant le long de la Meuse, cours d’eau à grand trafic aux 11e et 12e siècles. Dinant, Namur, Huy et Liège se situent à environ 30km l’une de l’autre. Cela correspondait à une journée de navigation. C’était des villes-étapes: le “portus” (port) joint au “forum” (grand-place/marché) y occupait une place importante.

Le long de la route Bruxelles-Cologne des centres vont se développer près des passages des cours d’eau: Tirlemont, St-Trond, Tongres. Par ailleurs des villes comme Bruxelles et Louvain étaient en même temps  des points terminus de la navigation fluviale.

D’autres localités vont se développer à la confluence de 2 cours d’eau: Namur, Liège, Lierre, Termonde,  par exemple.

Toutefois, la présence de l’eau ne va pas être le seul facteur à l’origine des villes. Certaines, en effet, vont  se développer suite à la naissance d’une abbaye (Gand) ou la construction d’un château fort (ex : Bouillon,  La Roche)…

48.situation et dvp ville chateau fort Bouillon

De façon générale, d’ailleurs, ces différents facteurs vont avoir tendance à se cumuler dans le cas d’un  certain nombre de villes. C’est notamment le cas de Bruxelles qui trouve son origine dans la construction  en (977 ou 979) d’un castrum (château) sur une île, dans la plaine marécageuse de la Senne. Elle est le  point terminus de la navigation fluviale et est un lieu d’échanges des trafics par route et par eau. Elle sera  le chef-lieu du Duché de Brabant, de la Bourgogne et des Pays-Bas méridionaux avant d’être, une fois la  Belgique devenue indépendante, la capitale du Royaume.

Le plan des villes

Beaucoup de villes d’origine moyenâgeuse sont reconnaissables par le plan “radio-centrique” de la vieille  ville. Les routes convergent vers le marché et des boulevards enserrent la vieille ville (Bruges, Louvain,  Malines, Mons, Tournai, Bruxelles…). De telles structures sont le résultat du Moyen-Âge: les vieux  remparts, devenus inutiles, vont être détruits au 19ièm siècle pour faire place à de larges allées (les  boulevards).

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Par ailleurs, le relief et le réseau hydrographique jouent également un rôle. C’est le cas à Anvers, par  exemple, où les rues aboutissent à l’Escaut. A Liège, le plan suit les courbes de la plaine alluviale de la  Meuse.

Quelques rares villes présentent un plan géométrique semblable à un échiquier: Ostende, Nieuport,  Charleroi, Mariembourg, Philippeville.

Le développement des villes

Globalement, les villes vont se développer selon la logique suivante:

  • A l’origine, on a le cœur historique constitué par la vieille cité moyenâgeuse “intra-muros”;
  • au cours du 19e siècle, un habitat dense va se développer autour de ce cœur;
  • dans le courant du 20e siècle, on va voir se développer autour de cet habitat dense, la périphérie  qui va devenir de plus en plus grande. Son développement va être directement lié au développement  des moyens de transport qui vont permettre aux personnes travaillant en ville de vivre à une distance  assez grande de leur lieu de travail.

Les zones industrielles

Les agglomérations industrielles

Le développement industriel du 19e siècle va provoquer une importante immigration dans le bassin  houiller wallon où les villages vont devenir des communes industrielles organisées de façon chaotique.

Les agglomérations industrielles les plus importantes s’étalent sur le bassin charbonnier Sambre-Meuse et  autour des mines de Campine.

Entre les charbonnages et les complexes industriels s’étalent de larges quartiers ouvriers appelés “corons”. Ils ont tous les mêmes caractéristiques: longues enfilades de maisons jointives (mitoyennes) identiques.

On va voir cependant se développer, juste avant la Première guerre mondiale, à proximité des nouvelles  mines de Campine, un “village industriel” présentant un tracé géométrique, des avenues plantées  d’arbres… qui témoigne de la volonté d’éviter la création de quartiers d’ouvriers monotones semblables aux  vieux centres. Il s’agit de construire un habitat ouvrier pittoresque, campagnard et hygiénique. Ce sera le ” village industriel” de Winterslag construit à partir de 1912 par A. Blomme {Concernant le développement des “cités-jardins” durant l’entre-deux guerres, voir la fiche “Architecture au 20e siècle“.} dans le Limbourg.

Idée de visite: La Cité de Winterslag

La Cite de Winterslag

La Cité de Winterslag {C-mine accueil des visiteurs –icon map-makerC-mine, 10 – 3600 Genk –icon phone32 (0)89/65 44 90 – icon fax32 (0)89/65 34 89} était destinée à abriter les habitations des ouvriers, des employés et  ingénieurs mais elle comportait également des écoles, une église, un hôpital, etc. Pour leur époque,  les maisons offraient un luxe important et moderne. La cité a été construite en différentes phases  s’étalant de 1912 à 1950.

Les zones industrielles

Des zones industrielles se sont développées autour et entre les grandes villes. Dans ces agglomérations,  usines et habitations ouvrières composent l’élément dominant du paysage. C’est le cas, par exemple,  autour du port de Gand ou à Bruxelles, le long du Canal.

L’économie

Présentation générale

La Belgique a capitalisé sur sa situation géographique centrale, son réseau de transport hautement  développé {Avec plus de 149 000 km, le réseau routier belge est le deuxième en Europe en termes de densité, juste après celui des Pays-Bas. Par ailleurs, la Belgique possède l’un des réseaux ferroviaires les plus denses du monde avec 3 437 km de voies.} (parmi les plus denses du monde) et une base industrielle et commerciale diversifiée.
Elle joue un rôle de tout premier plan en tant que plaque tournante à la fois dans la distribution des biens et  des services vers les entreprises implantées sur son territoire, dans les pays voisins et au-delà, ainsi que  pour de nombreuses multinationales {Voir Coup d’œil sur la Belgique[icon pdf ]}.

Avec peu de ressources naturelles, la Belgique doit importer de grandes quantités de matières premières et  exporter beaucoup de produits manufacturés, ce qui rend son économie particulièrement dépendante de la  situation des marchés mondiaux. Environ 3/4 du commerce extérieur se fait avec les autres pays de  l’Union européenne.

Répartition par secteur économique d’activité (2014 {DG Statistiques et information économique, Chiffres clés – Aperçu statistique de la Belgique – 2015[icon pdf ]})

  • Secteur primaire (agriculture, pêche): 0,6% du PIB {Le Produit Intérieur Brut (PIB) d’un pays représente la richesse économique totale produite sur le territoire de ce pays quelle que soit la nationalité des agents économiques qui la produisent.}
  • Secteur secondaire (industrie): 14,7% du PIB
  • Secteur de la construction: 5,1% du PIB
  • Secteur tertiaire (services): 69% du PIB
  • autres composantes: 10,5% du PIB

Les secteurs primaire et secondaire sont en perte de vitesse. Cette tendance s’observe également dans la  plupart des autres pays européens.

Le nombre d’exploitations agricoles et horticoles diminue en Belgique, d’année en année. Mais la superficie totale de l’ensemble des exploitations ne cesse de s’agrandir.

De nos jours, l’économie belge est une économie de services. Le secteur tertiaire fournit plus des 2/3 des richesses économiques de la Belgique. Plus des 2/3 des entreprises travaillent dans le secteur tertiaire, essentiellement dans le commerce, l’horeca {Hôtels, restaurants, cafés.}, le transport, l’immobilier, les banques… Près de 3/4 de la main d’œuvre travaille dans le secteur tertiaire, et près de 1/4 dans l’industrie.

La Belgique est un pays post-industrialisé, les activités tertiaires sont dominantes dans son économie. Ces activités sont essentiellement localisées dans les grands centres urbains et leur périphérie.

Ce phénomène de désindustrialisation est problématique tant du point de vue des conséquences sociales des fermetures d’entreprises que de la survie économique du pays, en général. En effet, la réindustrialisation est une question de survie pour la Belgique qui, du fait de sa taille, n’a qu’un petit marché domestique. Sa prospérité repose donc sur sa capacité à exporter. Or, de façon générale, les services ne s’exportent pas ou peu. Ce qui se vend, ce sont des produits manufacturés.

Les industries présentes en Belgique

Les industries présentes en Belgique sont essentiellement l’ingénierie, les produits métalliques, l’assemblage de véhicules à moteur, l’industrie de la nourriture & boissons,  les produits chimiques, les métaux de base, les textiles, le verre, le pétrole.

Le tissu économique belge est constitué majoritairement de petites et moyennes entreprises (PME).

Les ports

La Belgique possède le deuxième {Le premier est Rotterdam (Pays-Bas).} plus grand port maritime d’Europe, le port d’Anvers. Il a traité 199 millions de tonnes de marchandises en 2015 [icon pdf ].

À celui-ci, on peut ajouter le port de Zeebruges et le port de Gand. Tous ces ports sont relativement proches les uns des autres et créent une véritable dynamique économique dans la région.

La Belgique possède un vaste réseau de voies navigables, comme l’Escaut, la Meuse, leurs affluents et les nombreux canaux qui y sont reliés. Il est le plus dense du monde (1.532 km)

Le port de Liège est le troisième port intérieur d’Europe {Derrière Duisbourg (Allemagne) et Paris (France).} (derrière Duisbourg et Paris) en termes de tonnage et est en pleine expansion.

La production électrique

La production électrique en Belgique (en 2015) est largement dominée par le nucléaire (37,5 %) et les combustibles fossiles (38,4) {Voir: 57% de la production d’électricité en Belgique était d’origine nucléaire en 2011}

6. economie-production electrique-centrale nucléaire-tihange

Le taux de chômage

Au premier trimestre 2016, le taux de chômage dans chacune des régions est de:

  • Flandre: 5,8 %.
  • Wallonie: 9,9%.
  • Bruxelles: 18,5 %

Le taux de chômage harmonisé, utilisé par l’office européen de statistiques Eurostat, était de 8,4% mai 2016, à l’échelle du pays.

Exportations

Les exportations belges en 2015 se sont élevées à 235 milliards d’euros. Elles concernent pour les trois-quarts des pays de l’Union Européenne, en particulier les pays voisins: l’Allemagne, la France, les Pays-Bas et le Royaume-Unis. L’Italie et les États-Unis constituent également une part importante des exportations. La Belgique exporte principalement des produits chimiques (25 % des exportations – il s’agit principalement de produits pétrochimiques raffinés venant de la région d’Anvers-), des machines et des appareils, des produits minéraux et du matériel de transport.

En 2015, l’exportation de biens et services représentait environ 85% en valeur du PIB. C’est de loin le plus fort % de l’Europe des 28.

La Belgique est le plus grand exportateur au monde de médicaments, de polyéthylène et de tapis et est la principale plaque tournante du commerce du diamant. Le secteur du diamant représente 5% du PIB {Anvers se bat pour rester Anvers, La Libre Belgique, 8-9/12/13, p. 18}.

Bruxelles

Bruxelles et sa périphérie constituent, dans une large mesure, le centre économique principal de la Belgique. En 2014 la Région de Bruxelles-Capitale (RBC) représentait 18,3 % du PIB de la Belgique et était classée au 3e rang des PIB régionaux les plus élevés au sein de l’UE en 2013.

Pourtant, c’est aussi la Région qui souffre le plus du chômage. En effet, une partie importante des emplois  qui s’y trouvent sont occupés par des travailleurs qui n’y résident pas. Selon le recensement de la  population de 2011, l’arrondissement de Bruxelles (RBC) concentre en effet 695183 emplois dont 43,3 %  seulement sont occupés par des travailleurs résidant à Bruxelles. Autrement dit, 57 % des  travailleurs viennent de l’extérieur de la RBC, principalement de Flandre, avec 250740 unités, tandis que  139050 viennent de Wallonie {Thisse (J-F), Thomas (I), Bruxelles au sein de l’économie belge: un bilan, Economiques, Juin 2010 • Numéro 80, Bruxelles au sein de l’économie belge: un bilan [icon pdf ]}.

L’agglomération de Bruxelles est un centre d’activité économique essentiellement tertiaire. L’activité économique y est fortement liée au secteur des services et à son rôle de triple capitale: régionale, fédérale et européenne. Les fonctions internationales de Bruxelles dépassent le fait d’abriter les institutions européennes et font de Bruxelles une ville de congrès et d’affaires.

Anvers

L’agglomération d’Anvers est le deuxième centre économique de la Belgique, derrière Bruxelles. Son économie est basée sur :

  • son port (le 2e en Europe, le 18e dans le monde) et les activités liées au transport et à la logistique qu’il induit (1/3 du transport en Belgique). Il est le premier pôle d’emploi en Belgique avec près de 150.000 emplois directs et indirects. A lui seul, il représente 5,4% du PIB belge.

    Le port dispose du plus grand complexe pétrochimique au monde (après Houston au Texas) avec des entreprises comme Bayer, BASF, Solvay…

    Le port s’est progressivement étendu (13.000 ha) vers le nord jusqu’à atteindre la frontière néerlandaise, soit à 18km du centre d’Anvers, grâce à de vastes bassins parallèles au fleuve. Il s’étale sur une trentaine de kilomètres et est le plus grand port au monde en termes de superficie.

    Il est situé à 88 km de la mer du Nord, le long de l’embouchure de l’Escaut.

  • le commerce du diamant (et dans un moindre mesure, sa taille, en décroissance): Anvers est une place diamantaire importante au niveau mondial. Elle accueille 80% des échanges mondiaux de diamant brut et la moitié de ceux de diamant taillé.
  • diverses activités industrielles et de services: télécommunications, produits photographiques…

Liège

Tout comme Charleroi, Liège a eu pendant des années la sidérurgie (Cockerill, etc.) comme principale industrie. Cependant, cette partie de l’économie liégeoise est en déclin.

La région de Liège possède toujours de très nombreuses entreprises de constructions mécaniques et métalliques (la Fabrique nationale (FN) de Herstal {Fabrique d’armements.}), des industries aéronautique et spatiale (Techspace Aero) mais aussi agro-alimentaires: bières (Jupiler), eaux, limonades (Spa et Chaudfontaine)…

Liège mise également beaucoup sur les transports et la multimodalité grâce à divers outils:

  • le port autonome de Liège, un des principaux ports fluviaux européens
  • l’aéroport de Liège, neuvième aéroport européen pour le transport aérien des marchandises
  • la gare de Liège-Guillemins et les nouvelles lignes TGV de Bruxelles vers Liège et de Liège vers la frontière allemande
  • un très important nœud autoroutier à 7 branches

L’université de Liège héberge également de nombreuses “spin-off” {Les spin-offs académiques sont des entreprises créées au départ d’une université par des membres du personnel scientifique ou enseignant dans le but d’exploiter commercialement les connaissances ou technologies qui y ont été développées (et donc leurs résultats de recherche). Voir Modèle de démarrage des spin-offs académiques de Clarysseet al.:application aux cas belge, suisse et suédois[icon pdf ]} et on retrouve non loin de là de très nombreuses entreprises de haute technologie (ex. EVS).

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